L'année 1976 fut désastreuse pour Xian. La guerre défigura ses nombreuses bâtisses, la transformant en de vulgaires ruines. Fort heureusement, on entreprit de la reconstruire tout en conservant cet aspect traditionnel. Ainsi, s'apparente-t-elle au jardin Yuyuan, à Shanghai : de belles plantes odorantes s'épanouissent en fabuleux bouquets et ses illuminations soulignent une architecture grandiose.

Mais il est une merveilleuse fleur se déployant en son sein. D'un rouge insolent, ses luminescences chatoyantes caressent une étendue d'eau. Le son des tambours et l'odeur du bois confèrent une aura à la fois chaleureuse et fastueuse... on l'appelle le  "Lotus rouge". Ce somptueux édifice appartenait autrefois à la royauté en tant que palais. Néanmoins, il fut reconverti en hôtel il y a de cela dix ans par le nouveau président Yao Ping. En effet, ce dernier était désireux d'attirer une clientèle de tout horizon. Depuis lors, le Lotus rouge concentre diverses activités commerciales et politiques, favorisant par là même le tourisme.

Malgré tout, le traumatisme de la guerre entraîna une surprotection des lieux et, aujourd'hui, un immense rempart coupe  Xian du reste du monde. Des hommes aguerris veillent nuit et jour à sa sécurité et furent appelés "les Gardiens". Nul ne peut pénétrer en ces lieux sans une carte de séjour et toute règle doit être suivie scrupuleusement, sans quoi les autorités procéderont à un bannissement. Quant aux commerçants, ils doivent se soumettre à l'examen de leurs cargaisons avant de franchir la grande porte menant à la place marchande.

Pourtant, les rumeurs vont bon train et il semblerait que la prostitution et la drogue y ont fait leur nid. Est-ce là un simple racontar ou des faits avérés ? Rien n'est moins sûr. Car malgré ses  jardins luxuriants et ses richissimes demeures, Xian couve bien des secrets...


Le contexte se déroule de nos jours.